Comment tirer profit de mes compétences linguistiques?

Par le conseiller en carrières de Monster

Le Canada héberge de nombreux immigrants qui parlent parfois plusieurs langues autres que le français. Nous sommes également une société multiculturelle au sein de laquelle les membres de diverses ethnies, dont certains vivent ici depuis plusieurs générations, ont transmis leurs langues maternelles à leurs enfants.

Il s’ensuit une grande variété de langues dans une nation où le français et l’anglais sont les deux langues officielles reconnues. Par conséquent, existe-t-il un moyen d’utiliser sa langue maternelle comme atout dans la recherche d’un emploi?

L’anglais langue seconde

Si vous parlez ou écrivez l’anglais, en plus du français, mentionnez-le dans votre C.V., dans votre lettre d’accompagnement, sur votre carte d’affaires temporaire et dans vos entrevues d’emploi. Une foule d’employeurs canadiens considèrent le bilinguisme (français et anglais) comme un avantage.

Pour certains postes, le bilinguisme officiel est obligatoire, surtout au gouvernement. Toutefois, dans certains affichages sur Monster.ca, l’employeur ajoutera un énoncé précisant que « le bilinguisme constitue un atout mais n’est pas obligatoire ».

À part l’anglais

La question se pose à savoir s’il faut mentionner d’autres langues secondes dans son C.V. mis à part l’anglais. Si vous indiquez votre langue maternelle, qu’il s’agisse du swahili, de l’ourdou, du vietnamien ou autre, vous exposez-vous à de la discrimination potentielle fondée sur votre origine ethnique présumée? Ou cela met-il en relief votre grande polyvalence linguistique?

C’est une question délicate. Admettons que vous ou vos parents veniez d’un pays balte voisin de la Russie. Il est alors possible que vous parliez des langues comme le russe, l’ukrainien, le lituanien, le letton, le finlandais, ou même le suédois ou l’allemand. Cela pourrait s’avérer très pratique si vous postulez auprès d’une entreprise qui cherche un candidat capable de s’exprimer dans au moins l’une de ces langues.

D’autre part, si vous précisez que vous êtes polyglotte (c’est-à-dire que vous parlez plusieurs langues) à un employeur qui n’accorde pas une importance particulière à ces compétences additionnelles, celui-ci pourrait conclure que si vous parlez couramment d’autres langues, c’est peut-être que votre français n’est pas aussi bon qu’il devrait l’être.

Comment calmer ces inquiétudes? Faites relire méticuleusement votre C.V. et votre lettre d’accompagnement par une personne qui jouit d’une parfaite maîtrise du français, afin qu’elle puisse relever les erreurs éventuelles. En bout de ligne, il importe que ces documents reflètent qui vous êtes vraiment.

La langue comme avantage concurrentiel

Supposez que les autres langues que vous parlez constituent un atout auquel certains employeurs seraient très heureux d’avoir accès. Voici un exemple de la façon de procéder.

Si, par bonheur, vous parlez non seulement le français, mais aussi l’anglais, et peut-être même un peu d’espagnol, cela constituerait pour vous un réel avantage au Canada, car la Loi sur le libre-échange s’applique aux États-Unis et au Mexique ainsi qu’à notre propre pays.

Quelle excellente idée ce serait alors de cibler expressément des employeurs qui font de l’importation et de l’exportation ou dont les sièges sociaux sont situés dans les autres pays concernés par la Loi sur le libre-échange. Notre gouvernement a créé un site Web pour Industrie Canada, dans lequel vous pouvez chercher des employeurs qui répondent à ces critères.

Il y a de quoi être fier

Le fait de parler et d’écrire plusieurs langues constitue sans nul doute une source de fierté. Utilisée de manière appropriée, cette aptitude pourrait vous permettre de vous démarquer. Recherchez des employeurs qui sauront optimiser votre multilinguisme et chez qui les unilingues seront désavantagés!