Industries de l'heure à Calgary, Alberta

Par le conseiller en carrières de Monster

Reconnue pour son célèbre Stampede annuel et sa proximité avec les Rocheuses, Calgary a une base d’employeurs qui englobe beaucoup plus que simplement des entreprises associées à l’exploitation pétrolière et gazière ou au tourisme.

Avec ses quelque 1,1 million d’habitants, Calgary est la cinquième zone métropolitaine en importance au pays, tout juste derrière Ottawa/Gatineau. La région s’étale sur un territoire de 790 km² (305 milles²). Sa devise est le « Cœur du nouveau Ouest », sans doute parce qu’elle continue de « pomper » des emplois dans plusieurs secteurs, tout comme le cœur pompe du sang frais.

Les secteurs en ébullition

Calgary a connu sa part d’expansions et de ralentissements au fil des années. En 2008, les secteurs pétrolier et gazier étaient en effervescence en raison des prix élevés et de la cadence exceptionnelle des activités d’exploration. Les choses en changé en 2009, et les secteurs qui font mieux que la moyenne sont souvent ceux qui dépendent des achats discrétionnaires des consommateurs, comme dans les restaurants ou les commerce de détail. Voici donc les catégories qui se démarquent :

• Les aliments et les boissons de même que la gestion des services alimentaires. Les chefs et les cuisiniers sont très en demande, tout comme les aide-cuisiniers et les préposés aux comptoirs, les bouchers et les pâtissiers (mais pas les fabricants de chandelles, du moins pour l’instant).
• Commerce de détail et vente, des caissiers aux superviseurs des ventes. Cela témoigne d’un changement d’attitude positif des consommateurs en faveur des dépenses discrétionnaires.
• Postes de gestion dans le pétrole et le gaz, les mines et les autres professions connexes. C’est de bon augure pour l’Ouest canadien, où tout est souvent concentré dans les ressources et les matières premières. La reprise tient au fait qu’il y a un an, de nombreux cadres ont perdu leur emploi en raison de la baisse des prix, lesquels se sont maintenant stabilisés.
• Les mineurs, les foreurs et aux autres métiers liés aux industries d’extraction ont également amorcé une remontée depuis peu.

Calgary vient au second rang derrière Toronto pour ce qui est des services financiers et des institutions financières, un secteur sur le point de rebondir. Et au cas où vous l’ignoriez, il se fait énormément de recherche et de développement dans divers domaines médicaux. Alberta’s Heritage Funds, un organisme créé il y a une dizaine d’années, octroie des fonds considérables à la recherche médicale; le nombre d’applications de recherche est en très forte progression depuis peu.

Les secteurs au ralenti

Avant le ralentissement de l’économie mondiale, l’industrie de la construction à Calgary était en ébullition. Son marché résidentiel a affiché une croissance et des hausses de prix records. Toutefois, avec le ralentissement, les architectes, les firmes d’ingénierie et les divers métiers de la construction ont été durement touchés.

Mais au cours des derniers mois, on note les signes d’une remontée des mises en chantier et des prix des maisons. Cette situation ne devrait pas se traduire tout de suite par de nouveaux emplois en raison du stock élevé de maisons à vendre, mais les perspectives pour 2010 sont plus reluisantes.

Les signes de croissance

Entre le début et le milieu de 2009, les maisons mises en vente à Calgary sont souvent restées longtemps sur le marché, ce qui a fait fléchir les prix bien en deçà de leurs niveaux du semestre précédent. Depuis peu, le temps nécessaire pour vendre une maison revient tranquillement à la normale, tandis que les aubaines fréquentes du début de l’année disparaissent peu à peu.

Calgary abrite également des établissements d’enseignement postsecondaires publics, à savoir l’Université de Calgary, l’Université Mount Royal, SAIT Polytechnic, l’Alberta College of Art and Design, ainsi que le Bow Valley College. Même en période de ralentissement du secteur privé, en raison de la hausse des inscriptions, les établissements disposent de plus de fonds et du fait même, offrent davantage d’emplois à tous les paliers, que ce soit des postes d’ajointes administratives, dans les finances, les techniques de communications commerciales, les ressources humaines et les spécialistes de l’emploi, etc.

Les perspectives

Avec l’augmentation de la demande mondiale de pétrole et de gaz et le regain d’optimisme des consommateurs, Calgary affiche de solides perspectives pour 2010. Il est possible que la construction ne reprenne pas sa cadence démentielle l’an prochain, mais les entreprises de tous genres recommenceront à embaucher, du moins plus que cette année. Et la ville confirmera alors de nouveau son statut de « cœur du nouveau Ouest ».