Industries de l'heure à Ottawa, Ontario
Par le conseiller en carrières de Monster
Siège du gouvernement fédéral canadien, Ottawa revendique le nombre le plus élevé de résidents ayant suivi des études postsecondaires au Canada, un taux de bilinguisme de 44 %, et plus d’ingénieurs, de scientifiques et de titulaires de doctorats par habitant que dans toute autre ville du pays.
La ville d’Ottawa s’étale sur la rive sud de la rivière Outaouais. Elle a une population de 812 000 habitants, ce qui en fait la quatrième municipalité en importance au pays et la deuxième en Ontario. Ottawa fait partie de la région de la capitale nationale (RCN), qui regroupe Ottawa, Gatineau (Québec) et les villes voisines, ce qui fait grimper la population à plus de 1 450 000 habitants.
À Ottawa, le taux de chômage s’élève à tout juste 5,1 %, l’un des plus faibles parmi les grandes villes canadiennes. Cette situation s’explique en très grande partie par les dizaines de milliers d’emplois de la fonction publique occupés dans la ville et dans la région, ainsi qu’à la popularité continue d’Ottawa comme destination touristique.
Les secteurs en ébullition
Contrairement à d’autres villes canadiennes qui dépendent beaucoup du secteur manufacturier ou des matières premières pour stimuler leur croissance, Ottawa a une économie raisonnablement diversifiée et une main-d’œuvre active stable. Voici quelques secteurs et industries affichant une croissance notable :
Emplois de la fonction publique: Le gouvernement fédéral est le plus important employeur de la région Ottawa-Gatineau. Selon Statistique Canada, il offre quelque 119 000 emplois (soit 18 % des 663 800 emplois de la capitale). L’an dernier, le noyau de la fonction publique a connu une croissance de 4,5 %. Ces chiffres augmentent considérablement lorsqu’on englobe le secteur public de toute la région. En 2008, les emplois du secteur public (dominés par le fédéral) ont progressé de 12 % et devraient connaître une autre hausse de 3,3 % cette année, ce qui représente 22 000 emplois additionnels sur deux ans.
Le gouvernement a injecté des milliards de dollars dans la défense, dans la sécurité à la frontière et dans la santé publique (avant même le programme de stimulation destiné à lutter contre la récession). Une partie de cet argent s’est retrouvée dans les nombreux centres d’études et de recherches, agences de lobbying, agences de publicité et autres organismes de services professionnels qui desservent le gouvernement.
Tourisme: Le tourisme continue de faire bonne figure parce que 85 % des visiteurs de la capitale nationale viennent d’ailleurs au Canada. (Environ 10 % viennent des États-Unis et le reste des autres pays.) L’an dernier, 7,8 millions de personnes ont visité Ottawa et injecté 1,3 milliard $ dans l’économie, permettant de soutenir 24 000 emplois de l’industrie. Les emplois liés au tourisme comprennent le personnel hôtelier et de restauration, les agences de voyages, le public d’accueil, les guides, les spécialistes des techniques de communications commerciales et autres.
Commerce de détail: Comme la situation de l’emploi à Ottawa est très stable, les consommateurs n’hésitent pas à acheter des articles discrétionnaires, pas simplement des articles de base. Du fait même, les ventes au détail sont vigoureuses et on cherche à combler des postes de vendeurs, de caissiers, de préposés aux comptoirs, de gérants de magasins et de concepteurs.
Les secteurs au ralenti
La région de Kanata/Ottawa ouest a été très durement touchée par la récession et les taux d’inoccupation des espaces de bureaux ont pratiquement triplé au cours des deux dernières années. À l’heure actuelle, on compte 900 000 pi² d’espaces inoccupés, ce qui représente 19,1 % du stock existant. Cette situation est en partie attribuable à la disparition de Nortel, autrefois le plus important employeur du secteur privé à Ottawa. Le reste du secteur de la haute technologie a également été malmené mais commence à montrer des signes de reprise.
Les signes de croissance
Pendant ce temps, les taux d’inoccupation des espaces de bureaux dans le centre-ville d’Ottawa et à Gatineau est resté à tout près de creux records jusqu’au premier semestre de 2009, malgré la tourmente économique qui a déferlé sur le globe. Les taux d’occupation jumelés dans les immeubles de catégories A et B du centre-ville d’Ottawa est encore supérieur à 98 %, parmi les plus hauts au pays.
Porter Airlines a officiellement inauguré son nouveau salon à l’aéroport international d’Ottawa en juin 2009, le premier du genre à l’extérieur des installations centrales de la société aérienne situées sur l’Île de Toronto. Le salon offre des sièges, des postes de travail pour ordinateurs, le service Wi-Fi, ainsi que des collations et des boissons gratuites. Encore un signe que les choses vont très bien à Ottawa!
Les perspectives
Compte tenu des très faibles taux d’inoccupation dans les immeubles de bureaux, Ottawa envisage maintenant de construire cinq tours de bureaux toutes neuves pour abriter les employés du gouvernement fédéral. Cela permettrait d’injecter des millions de dollars et de créer de nombreux emplois dans la construction et les métiers connexes.
Toutefois, à mesure que le ralentissement s’estompe, le gouvernement fédéral pourrait commencer à réduire ses programmes en infrastructures financés à même le déficit. Il pourrait diminuer le recrutement afin de lutter contre le déficit qu’il a accumulé depuis le début du ralentissement. Les résidents d’Ottawa n’ont pas oublié le milieu des années 1990, lorsque le gouvernement fédéral a éliminé pratiquement le quart de tous les emplois de la fonction publique, soit 55 000 postes en tout.