Droit du travail : la demande de références

Par Howard Levitt et J. Michael Mulroy
Spécialistes du droit du travail de Monster

Lang Michener LLP

Une bonne référence constitue un outil précieux pour l’obtention d’un nouveau poste. Vous devriez demander une référence de votre employeur actuel, que vous ayez démissionné ou ayez été licencié.

Une référence détaillée de votre supérieur immédiat décrit vos années de service au sein de l’entreprise, les postes occupés, vos tâches et comporte aussi des commentaires positifs sur vos aptitudes et vos capacités. La lettre se termine habituellement par des vœux de réussite ou même par une recommandation précisant que vous feriez un employé idéal.

La référence écrite offre l’assurance que l’auteur dira des choses positives sur vous. Il est rare qu’une personne fasse votre éloge dans une lettre pour finalement formuler verbalement des commentaires négatifs sur vous. De plus, la référence écrite suffit parfois et l’entrevue orale n’est pas nécessaire.

Une conversation entre votre employeur potentiel et votre recommandataire constitue la seconde étape de la vérification d’une référence. La lettre écrite établit les moindres détails d’une conversation avec le recommandataire. Toutefois, ce dernier est libre de fournir des commentaires verbaux ou d’élaborer certaines déclarations faites dans la lettre de référence à la suite de questions posées par l’interviewer.

Le recommandataire est libre de dire tout ce qu’il pense de vous en toute bonne foi. La loi le protège de toute poursuite de votre part pour diffamation, dans la mesure où il n’est pas motivé par la malice. Autrement dit, si le recommandataire exprime une opinion négative pour une raison non liée à un point de vue honnête, vous pouvez alors le poursuivre en justice si votre candidature n’est pas retenue justement pour cette raison. Cependant, il faut savoir qu’il n’est pas facile de prouver la malice et que cela n’empêche pas le recommandataire de faire des commentaires négatifs. Une discussion franche sur vous est autorisée.

Comme la loi n’oblige pas l’employeur à fournir une référence, il est possible que votre demande en ce sens soit rejetée. Si c’est le cas, demandez-vous alors pourquoi.

Peut-être que l’entreprise a une politique qui interdit les références complètes. Le cas échéant, demandez qu’on vous rédige une lettre confirmant votre emploi. La plupart des employeurs acceptent d’en remettre une. Si la lettre confirmant votre emploi précise que l’entreprise a une politique qui interdit les références, votre incapacité à fournir une référence ne peut alors pas être interprétée négativement. Demandez que ce concept soit expliqué dans la lettre confirmant votre emploi. Si une lettre de références n’est pas souhaitable parce que votre supérieur n’a pas de choses positives à dire sur vous, vous serez alors bien avisé de ne pas mentionner son nom à un employeur potentiel.

Une lettre confirmant votre emploi est utile lorsque vous ne pouvez pas vous attendre à une bonne référence de la part de votre supérieur. Le fait de joindre la lettre de confirmation à votre CV peut éliminer la vérification d’emploi auprès de votre dernier employeur. L’accent sera alors mis sur la liste des recommandataires que vous fournissez et dont vous vous serez préalablement assuré qu’ils fournissent des références favorables sur vous.

N’oubliez pas de dire à votre recommandataire qu’il pourrait recevoir un appel de votre employeur potentiel. Cette marque de courtoisie lui donne alors le temps de se préparer à l’appel. Il fera donc bonne impression, ce qui influera positivement sur vous.