Les trois quarts des Canadiens sont pour la loyauté dans leur mil

Les Canadiens appliquent-ils ce qu’ils prêchent au sujet de la loyauté envers un lieu de travail? Un sondage récent réalisé par Monster Canada a démontré que les trois quarts des Canadiens (74 %) croient que c’est bien pour leur carrière de rester loyal à un employeur. Cependant, en moyenne, quatre Canadiens sur dix ont eu au moins quatre employeurs depuis la remise de leurs diplômes.

« Sur un lieu de travail, la loyauté fonctionne dans les deux sens, explique Sheryl Boswell, directrice du marketing chez Monster Canada. Les employés ainsi que les employeurs doivent démontrer leur engagement les uns envers les autres. Même si la loyauté est perçue positivement pour les carrières des Canadiens, elle n’est pas toujours mise en pratique. »

Quelques statistiques sur la loyauté
Le sondage mené par Léger a révélé que les Canadiens sont divisés quand il s’agit de déterminer le temps qu’il faut rester avec un même employeur. D’une part, presque la moitié des répondants (49 %) pense que le temps adéquat est de dix ans ou moins. D’autre part, quatre répondants sur dix (39 %) disent que rester au moins dix ans est le temps idéal.

Plus de la moitié des répondants de la génération Y (57 %) croit que le temps approprié pour rester chez un employeur est de six ans ou moins. Alors que plus de la moitié des répondants âgés de 55 à 64 ans (51 %) croit que ce temps est de plus de dix ans.

« Il est difficile de déterminer une date d’expiration idéale pour un emploi, mentionne Mme Boswell, car il est clair que la définition de la loyauté évolue pendant la carrière d’une personne. Pour quelqu’un qui n’est sur le marché du travail que depuis quelques années, une décennie peut sembler une longue période pour s’engager envers un employeur, alors que pour les personnes qui sont à la fin de leur carrière, une période de dix ans est plus qu’adéquate. »

L’âge importe-t-il?
La majorité des répondants de la génération Y (75 %) dit que rester loyal à un employé contribue à leur carrière. Ce groupe d’âge est aussi le plus susceptible d’avoir eu seulement un ou deux employeurs (41 %).

Dans le cas des personnes proches de la fin de leur carrière, 20 % des Canadiens de 55 ans et plus affirment avoir eu un ou deux employeurs, cependant, ce nombre augmente avec la génération X. 30 % des répondants âgés de 45 à 54 ans ont eu six employeurs ou plus.

« Il semble que la génération X ouvre la voie pour la génération Y sur les décisions à prendre au sujet de l’avancement de carrière, explique Mme Boswell. Ces chiffres peuvent être une indication sur la façon dont les employeurs démontrent de la loyauté envers leurs employés. Ainsi, il se peut que les employés ne trouvent pas tout ce qu’ils recherchent chez un seul employeur. Tirer le maximum d’un poste puis changer pour découvrir de nouvelles occasions peut s’avérer nécessaire. »

Certains se demandent si la loyauté dans un milieu de travail fonctionne
Les Canadiens appartenant à la moitié la plus jeune de la génération X (les personnes âgées de 35 à 44 ans) sont ceux qui ont le plus tendance à croire que la loyauté de leurs employeurs est nocive pour leur carrière (22 %). La loyauté n’est pas toujours perçue positivement par les hommes, car, plus que les femmes, ils ont plutôt tendance à croire qu’elle peut être nocive pour leur carrière (18 % pour les hommes à comparer à 14 % pour les femmes).

Selon la région, un Ontarien et un Britanno-Colombien sur cinq (19 % et 20 % respectivement) pensent que la loyauté est nocive.

« Il existe un grand nombre de raisons qui expliquent pourquoi la loyauté n’est pas importante pour tous les Canadiens dans leur lieu de travail, et ils peuvent chercher des emplois pour une variété de raisons différentes, explique Mme Boswell. Les employés peuvent avoir à jongler entre plus d’un emploi pour joindre les deux bouts ou bien, la culture de l’emploi ne met peut-être pas l’accent sur la loyauté. Somme toute, les résultats de ce sondage démontrent que les Canadiens continuent à chercher des emplois qui reflètent leur désir de loyauté tout en recherchant des moyens d’améliorer leur carrière. »

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Au sujet du sondage
Léger a réalisé un sondage quantitatif en ligne sur 1 536 Canadiens. Le travail sur le terrain a été effectué entre le 12 et le 15 septembre 2016. Un échantillon aléatoire de cette taille devrait avoir une marge d’erreur de plus ou moins 2,5 %, 19 fois sur 20.

SOURCE : Monster Canada