Les emplois les plus dangereux au Canada
Savoir évaluer les risques d’une carrière dangereuse
Par le conseiller Monster
Vous pensez peut-être que c’est le métier de gardien de prison qui est le plus dangereux? Ou de policier patrouilleur? Ou encore de tout employé d’un hôpital qui risque d’inhaler un virus dans l’air?
Si vous avez toujours pensé que ce sont là les métiers les plus à risque au pays, alors vous n’y êtes pas. Cinq industries en particulier revendiquent le plus haut taux de mortalité. Sans compter celles qui défrayent moins souvent les conversations.
Et ils ne versent pas tous des salaires élevés pour compenser les risques. La plupart demandent des études poussées et sont souvent occupés par des hommes.
Des statistiques qui font réfléchir
Près de cinq décès au travail par jour ouvrable! Cela représente quelque 1 000 décès chaque année dans nos milieux de travail. Heureusement, de nouvelles mesures en matière de santé et de sécurité ont été mises en oeuvre pour réduire ce nombre. Malgré tout, on compte environ 15,5 cas de blessures professionnelles par 1 000 employés canadiens.
Les cinq industries les plus dangereuses au pays
Les cinq métiers les moins sécuritaires au pays affichent des taux d’accidents corporels bien supérieurs à la moyenne. Selon le nombre total de décès compilés par l’ACATC (Association des commissions des accidents du travail du Canada), voici les industries les plus dangereuses au pays.
- Pêche et piégeage
Cette industrie affiche le taux le plus élevé de pertes de vie en milieu de travail, soit 52 par 100 000 travailleurs. - Mines, carrières et puits de pétrole
Avec 46,9 décès par 100 000 travailleurs, cette industrie vient au second rang. - Exploitation forestière
Cette industrie prend le troisième rang avec 33,3 pertes de vie en milieu de travail par 100 000 travailleurs. - Construction
Bien sûr, la construction est un secteur dangereux, comme en témoignent les 20,2 décès par 100 000 travailleurs. - Transport et entreposage
Au cinquième rang des industries les plus dangereuses, celle du transport et entreposage revendique 16 fatalités par 100 000 travailleurs.
Des professions dangereuses au service du public
De toute évidence, certains métiers sont intrinsèquement dangereux. Par exemple, celui de soldat de l’armée canadienne envoyé au front. Ou encore de policier membre de l’équipe de désamorçage d’engins explosifs.
Ce ne sont pas toujours le salaire et les avantages sociaux qui justifient le choix de ces métiers. À l’heure actuelle, 6 600 gardiens de prison travaillent souvent dans des conditions dangereuses. Et pourtant, ils gagnent en moyenne 45 000 $ par année.
Ce peut être le sens du devoir public qui incite ces personnes à occuper ces métiers moins sécuritaires. Toutefois, il existe de nombreuses professions tout aussi dangereuses et qui offrent peu d’avantages.
Emplois marginaux à la sécurité précaire
Bien des gens ont un métier qui met leur sécurité en jeu. Par exemple, les chauffeurs de taxi risquent d’être attaqués plus souvent que la plupart des travailleurs. Et les camionneurs qui empruntent les routes de glace courent de grands risques pour transporter des marchandises.
Viennent ensuite les secteurs dangereusement marginalisés. Certaines activités se déroulent dans des zones très grises de la société.
C’est le cas notamment des travailleurs migrants dans les exploitations agricoles et les usines. Il leur est très difficile de refuser un emploi dangereux. Ils ne parlent souvent pas la langue pour pouvoir se défendre. Ou ils craignent les répercussions. Les travailleurs sans papier sont sans doute les plus vulnérables.