Les signes montrant que vous occupez le mauvais emploi
Vous n’êtes pas satisfait de votre travail. Et néanmoins, chaque jour, vous faites la navette entre la maison et le bureau. Avec un soupir de résignation, vous convenez que rien n’est parfait dans la vie. Vous faites de votre mieux pour apaiser ce doute lancinant que quelque chose ne tourne pas rond, que ce travail n’est pas fait pour vous. Votre emploi constitue-t-il une présence sinistre à exorciser à tout prix? Pas besoin d’être un devin pour en déceler les signes.
1. Vous croulez sous la charge de travail
Il y a de quoi être exténué de temps à autre, surtout lorsqu’il faut composer avec une myriade de délais et les terribles quotas de fin de trimestre. Mais c’est loin d’être bon signe si votre routine habituelle consiste à vous démener comme un forçat. Vous devez pouvoir faire face à votre charge de travail. Vous n’occupez pas le bon poste si vous avez plus de tâches que vous ne pouvez en exécuter dans les délais prescrits.
Ce n’est pas bon signe lorsque vous êtes à ce point dépassé que les crises d’anxiété vous harcèlent. Vous êtes agité, émotif et d’humeur changeante. Vous êtes dans votre voiture, en direction du bureau, et riez en entendant une boutade de l’animateur radio et l’instant d’après, vous sanglotez éperdument en vous mouchant dans une lingette parce qu’un automobiliste distrait vient de vous couper.
Que faire alors pour régler ce problème (mis à part la présence indispensable de papiers-mouchoirs dans la voiture)? Pouvez-vous rendre les attentes de l’entreprise plus réalistes pour vous? Est-ce que l’idée d’une conversation avec votre patron vous donne de l’urticairen ?
Vous n’osez pas demander de l’aide par crainte que votre patron vous taxe d’incompétence? Ou pire encore, frisez-vous la paranoïa en imaginant votre patron en train d’évaluer tout ce qu’il pourrait faire de votre salaire si vous leviez les pattes ?
Si vous appréhendez les regards sombres que pourrait vous jeter votre patron à cause du gaspillage d’espace de bureau que vous représentez, c’est que vous avez atteint un point de non-retour sur le plan de la communication.
Je ne sais pas moi, c’est peut-être simplement le fruit de votre imagination, surtout si vous avez des antécédents d’instabilité mentale marquée. Autrement, il y a fort à parier que vos problèmes sont réels et que votre instinct ne vous trompe pas. Vous travaillez dans un milieu nuisible qui ne satisfera pas vos besoins en matière de carrière ou d’équilibre travail/vie privée. Vous n’êtes pas un robot. Peaufinez votre C.V. et allez voir ailleurs!
2. Vous stagnez au travail
Vos aptitudes sont tellement sous-utilisées qu’elles ont atteint le point d’atrophie. Ce qui n’a rien à voir avec le fait d’être surqualifié. Vous occupez peut-être le bon poste, même s’il est en deçà de votre degré de compétence. Vous ne devez vous inquiéter de votre sort que lorsque vous risquez de perdre les atouts qui vous démarquent sur le plan professionnel.
Il pourrait s’agir de renouveler votre adhésion à une association professionnelle, rester à niveau grâce à de la formation continue, ou encore travailler un nombre minimum d’heures dans votre domaine de spécialisation. Vous n’occupez pas le bon poste si votre travail actuel ne vous donne pas accès à ces avantages, par manque de temps, ou ne vous paye pas assez pour couvrir l’essentiel.
Pour ce qui est de peaufiner vos aptitudes, désolé mais la plupart de nos compétences ne se retrouvent pas dans la catégorie « c’est comme de faire du vélo ». Alors, à moins que vous ne pratiquiez le plus vieux métier du monde, la règle de base, c’est qu’à défaut de l’utiliser, vous le perdez. Songez simplement à l’évolution extrêmement rapide de la technologie. Si vous ne touchez pas à un logiciel pendant deux ans, comment diable pourriez-vous être habile après une telle disette? Vous aurez oublié tous les raccourcis que vous connaissiez autrefois et vous ne vous serez pas adapté aux nouvelles versions. Vous perdrez du terrain, tout simplement.
3. Vous avez honte de votre travail
Voici un signe très révélateur que vous n’occupez pas le bon poste. Vous n’arrivez tout simplement pas à dire aux autres ce que vous faites. C’est intrinsèquement mauvais pour les affaires. Vous êtes conscient à quel point votre honte vous empêchera de faire votre travail efficacement?
Combien d’occasions de réseautage allez-vous rater si vous vous réfugiez derrière des euphémismes tels que « je fais de la gestion immobilière », alors qu’en réalité, vous gérez un cinéma pour adultes. Assumez-vous avec fierté, bon sang! Quel que soit votre secteur d’activité, que vous fassiez du porno ou du papier de toilettes, votre fierté doit être fonction de l’excellence avec laquelle vous remplissez vos fonctions.
En quoi votre travail se compare-t-il au poste que vous occuperiez dans un monde idéal ? Votre emploi fait-il obstacle à votre morale et à vos propres valeurs ? Avez-vous le moindre contrôle sur les types de clients attirés par votre entreprise ? Ou travaillez-vous sans cesse à des projets qui vous semblent choquants ? Vous sentez-vous mal à cause d’un manque de prestige ? Ou est-ce votre relation avec la hiérarchie de l’entreprise qui pose problème, étant donné qu’on vous confine à un rôle sans potentiel de croissance ?
Vous avez honte de vous encroûter? Vous avez l’impression de faire un travail inférieur à vos aptitudes et vous vous en excusez presque, au risque de passer pour une victime. Si vous n’êtes pas fier de votre travail, vous ne pourrez jamais en tirer de la satisfaction.
4. Vous êtes un loup solitaire au travail
Vous êtes un paria et n’avez pas d’amis au travail. Vous n’avez d’atomes crochus avec personne au bureau. Vous êtes incapable de créer des liens avec vos collègues, mis à part l’échange de plaisanteries salaces. Vous arrivez le matin, vous faites le boulot et vous quittez le soir.
Qu’est-ce qui vous empêche de créer des liens? Êtes-vous tellement différent pour ce qui est de l’âge, de la culture ou du style? Soyez honnête.
C’est le T-shirt de Lady Gaga de votre collègue ainsi que son arcade sourcilière percée qui vous empêchent de communiquer tous les deux? Aussi banal que ça puisse paraître, il vous faut peut-être tout simplement changer de milieu de travail et vous entourer de collègues qui vous ressemblent un peu plus.
Autrement, vous ratez une partie importante de la vie au travail, à savoir l’accès à des personnes qui vous appuieront dans les moments difficiles et partageront les succès avec vous. Des amis qui vous détendront un peu durant le dîner et vous feront oublier la rigueur de la journée de travail. L’envie de travailler en équipe. Travailler en solitaire peut s’avérer long, triste et aliénant. Votre productivité dépend de vos amis, tout comme votre bonheur à long terme.
5. Votre emploi ne réserve ni croissance ni perfectionnement
Voilà : vous avez obtenu un poste et on vous a confondu avec un simple fonctionnaire. Ou encore, vous vous êtes pris pour un simple fonctionnaire. Votre emploi est totalement dénué d’éléments de découverte. En réalité, vous êtes un élève de la vie et vous avez encore plein de choses à apprendre. C’est à vous qu’il revient de poursuivre votre éducation. Vous n’avez pas le bon travail si vous n’êtes pas exposé à des occasions d’apprentissage ou n’en tirez pas profit.
Les occasions ne se cachent pas sous les tapis. Elles vous entourent, durant les activités de l’industrie, les colloques de fin de semaine ou les webinaires. La plupart des entreprises consacrent une partie de leur budget au perfectionnement professionnel et à la formation de leurs employés, lorsque c’est lié à leur travail. Demandez à votre employeur actuel ou potentiel de vous faire connaître la politique sur le sujet.
Si vous n’avez pas accès à des fonds de l’entreprise, tirez profit des ressources offertes sur place, de vos collègues ou de vos clients. Lorsque vous venez de joindre les rangs d’une équipe, vous pouvez apprendre beaucoup des vétérans qui ont défriché avant vous. Lorsque c’est vous le vétéran, vous pouvez apprendre du jeunot et de sa perspective rafraîchissante.
L’important, c’est de garder l’esprit ouvert et de savoir reconnaître les chances qu’on vous offre de croître et de vous perfectionner.
Vous vous reconnaissez un peu dans ces signes menaçants. Alors, le moment est venu de sortir de votre torpeur. Vous vous devez à vous-même de trouver un poste qui justifie votre investissement en temps et en énergie. Ce ne sont quand même pas les occasions qui manquent sur le marché. Pourquoi être malheureux toute votre vie sur le plan professionnel ?
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Par Amanda Frank
Collaboratrice de Monster