À quel type du millénaire avez-vous affaire au travail?
Par Hayley Shaughnnesy
Lorsqu’on vous parle des travailleurs de la génération Y, quel trait de caractère vous vient immédiatement à l’esprit? Cette génération d’employés, qui devrait composer environ 75 % de la main-d’œuvre active d’ici dix ans, a été affublée de tous les qualificatifs imaginables : créatifs, optimistes, qui apprennent vite, technologiquement futés, et parfois narcissistes et s’octroyant tous les droits, mais ils sont indéniablement pourvus d’aptitudes exceptionnelles.
Une chose est sûre : les post-boomers font partie intégrante de l’avenir des entreprises et lieux de travail. Que vous soyez vous-même un travailleur de la génération Y ou un gestionnaire de post-boomers, il importe de comprendre cette génération afin d’apprendre à développer des relations de travail optimales avec eux. À cette fin, nous avons défini divers types de travailleurs post-boomers que vous ne manquerez pas de rencontrer au travail.
Type 1 : le zélé
Le zélé est presque adorable par son ardeur effrénée à vouloir occuper un emploi rémunéré : c’est le premier arrivé au bureau le matin, et le dernier parti le soir! Il déborde d’enthousiasme, ne ménage aucun effort, ne refuse aucun défi, même lorsque celui-ci surpasse largement ses capacités.
Comment gérer ce type de travailleur? Encouragez son attitude dynamique! C’est l’une des qualités les plus positives qu’on puisse trouver actuellement sur le marché. Mais prenez garde de ne pas lui donner plus de travail qu’il ne peut en prendre (même si c’est ce qu’il veut). Il importe tout autant de lui en confier juste assez pour qu’il s’acquitte bien de ses tâches tout en apprenant de chaque expérience.
Avec ce type d’employé, le renforcement positif est important, tout comme la critique constructive. Ne permettez pas que son attitude bloque toute tentative de rétroaction. La leçon la plus précieuse à retenir du zélé est son ardent désir d’apprendre. La volonté d’exécuter de nouvelles tâches et d’être toujours partant ne peut qu’influer positivement sur vos perspectives et sur votre croissance.
Type 2 : le pseudo-patron
N’ayez crainte : les pseudo-patrons ne sont pas tous mauvais. Typiquement, ces employés sont des leaders naturels qui sont dictés par leur instinct à diriger et à donner des instructions. Ils ont une confiance inébranlable en leurs moyens, n’hésitent pas une seconde à prodiguer des conseils et à offrir de la rétroaction (même s’ils n’ont pas nécessairement l’autorité pour le faire), mais ils ne sont pas toujours très réceptifs à la critique.
Si vous côtoyez un pseudo-patron au travail, vous devez établir des paramètres. Même si leur leadership et leurs conseils sont bien acceptés par certains, leur gestion des autres employés doit être limitée, surtout si leur carrière ne fait que commencer. Encouragez la motivation et l’esprit d’initiative qu’ils insufflent à l’équipe, mais surveillez de près leur interaction avec les collègues.
Il est facile d’apprendre des choses du pseudo-patron, alors inspirez-vous de son leadership. Le fait d’avoir la motivation de diriger et de prendre l’initiative, surtout de la part d’un employé jeune et relativement nouveau, constitue un atout très positif.
Type 3 : le travailleur blasé
Vivre pour travailler ou travailler pour vivre? La plupart des gens visent un juste milieu. Pour le travailleur blasé, la « vie » est tout ce qui se passe à l’extérieur du bureau. Il se présente au travail pour faire ses heures mais, somme toute, son travail l’indiffère plus ou moins. Il exécute les tâches qu’on lui confie mais en fait rarement plus.
C’est un type particulièrement répandu chez les post-boomers. Selon un récent sondage Gallup portant sur l’attitude des post-boomers face à la vie et au travail, les membres de la génération Y sont « les moins mobilisés de la main-d’œuvre active » et seulement 29 % d’entre eux sont considérés comme étant liés à leur travail sur un plan émotionnel et comportemental.
Il peut s’avérer difficile de travailler avec un collègue en manque d’inspiration, ou d’en gérer un. Il est donc important, avec ce type de travailleur, de mettre l’accent sur le renforcement positif et la gestion du rendement. Toujours selon le rapport Gallup, la plupart des post-boomers « veulent simplement un boulot dans lequel ils s’accomplissent ». Le fait de confier à ces travailleurs des tâches qui les intéressent constitue donc une étape cruciale pour stimuler leur engagement.
Type 4 : le butineur
Le butineur est celui qui passe sans cesse d’un emploi à un autre et est toujours en quête de quelque chose de nouveau. Pour chaque entreprise, il est important de conserver les employés de talent, mais avec les butineurs, les gestionnaires doivent être réalistes et ne doivent pas s’attendre à ce qu’ils traînent bien longtemps dans les parages.
Si vous gérez un butineur, tâchez de lui confier des projets différents et uniques qui capteront son intérêt et le stimuleront. Si leurs talents justifient qu’on les garde, envisagez de leur trouver différents postes au sein de l’entreprise.
Il y a une leçon à retenir du butineur : chaque individu a des désirs et des attentes variés pour ce qui est de sa carrière. Élargissez vos horizons de travail et soyez ouvert au changement.
Type 5 : le rêveur numérique
Vous voyez ce jeune dans la vingtaine, les yeux constamment rivés à l’écran? C’est le rêveur numérique qui ne vit et ne respire que pour la technologie. Il est branché en permanence, à son ordinateur, à sa tablette ou à son téléphone intelligent et peut être innovateur, créatif et avant-gardiste.
Si vous avez dans votre équipe l’un de ces gourous de la techno, sachez tirer profit de ses aptitudes! Les plateformes numériques sont maintenant répandues et font sans doute partie de votre entreprise. Mais ces plateformes sont en constante évolution et il importe de disposer des technologies et des ressources appropriées pour attirer ce type de travailleur talentueux.
Comme gestionnaire, mieux vaut éviter toute structure rigide avec ces travailleurs. Oubliez à tout prix la micro gestion; le rêveur numérique a besoin d’un peu plus de latitude pour expérimenter et faire les choses à sa façon. La technologie n’est pas prête de disparaître, si bien que d’avoir un rêveur numérique dans ses rangs constitue l’occasion idéale d’apprendre de ses aptitudes.
Maintenant que vous en savez un peu plus sur les différents types de post-boomers, lesquels côtoyez-vous ou gérez-vous au travail? Dans un cas comme dans l’autre, on a tous quelque chose à apprendre de ces différents personnages.
Soyez enthousiaste, soyez un leader, comprenez l’importance de l’équilibre travail/vie personnelle, soyez ouvert au changement et toujours disposé à acquérir de nouvelles compétences. Le meilleur employé est un employé complet et c’est là un objectif qu’il nous faut tous chercher à atteindre.
Pour obtenir d’autres conseils sur le travail avec des collègues de la génération Y ou d’autres générations, visitez francais.monster.ca.