9 façons de taper sur les nerfs des autres au travail
Par Amanda Frank
Collaboratrice de Monster
Vous ne lisez pas vos courriels. Au mieux, vous vous contentez de les lire en diagonale. Ce n’est pas pour le plaisir que vos collègues choisissent avec soin les termes des courriels qu’ils vous envoient. Ils ont besoin de se couvrir avec la preuve indélébile que certains renseignements ont été dûment communiqués, en particulier si le destinataire – VOUS – a négligé à maintes reprises d’accuser réception. Théoriquement, vous faites partie d’une équipe. Vos collègues sont obligés de vous courir après pour s’assurer que vous avez compris ce que l’on attend de vous. Personne ne désire jouer les chargés de projet aux gros bras. Ce que vous faites, c’est d’augmenter la charge de travail des autres. Un indice que vous êtes coupable de ce genre de comportement exaspérant? On vous a envoyé une « demande de confirmation de lecture ».
Vous ne répondez pas aux courriels. Soit pas du tout ou jamais dans des délais raisonnables. Non seulement cette mauvaise habitude est très agaçante, elle est extrêmement impolie. Les personnes les mieux placées que je connais se font un point d’honneur de répondre en temps opportun à chaque appel et à chaque courriel qu’ils reçoivent. Certains tiennent même à avoir le dernier mot par courriel. Bien entendu, le contraire est vrai. Si vous ne prêtez pas attention aux gens, qu’il s’agisse de vos collègues, d’un représentant de l’extérieur ou (j’espère que non) de vos clients, attendez-vous à ce qu’ils se plaignent de vous à votre supérieur ou même auprès de la direction.
Vous demandez toujours des services exagérés. « Eh, Cathy… jolie ta coiffure. Peux-tu t’occuper de ça de toute urgence? Ça devrait être prêt depuis hier. Merci, t’es la meilleure! » Les processus bureaucratiques ont été inventés pour une bonne raison; ils sont une autre façon de parler de planification organisationnelle et un tas d’employés s’appuient sur eux pour être efficaces au travail. Ils les rassurent, même. S’il reste 3 jours au soutien technique pour régler un problème, tout le monde peut planifier à partir de ce délai. Plus l’organisation est éléphantesque, plus elle tend à dépendre de ces processus. Parfois, on nous demande d’accélérer, d’en faire un peu plus pour l’équipe; mais ça ne devrait pas devenir une habitude. Planifiez en conséquence.
Vous êtes un potineur qui colporte des ragots sur ses collègues quand ils ont le dos tourné. Votre attitude mesquine n’est guère plus qu’une tentative puérile de miner les collègues qui pourraient vous faire de l’ombre et, fort probablement, ceux qui sont en concurrence avec vous pour une promotion. Ce comportement malveillant va irriter tout le monde et saper votre carrière; vous allez être pointé du doigt comme quelqu’un d’impossible. Si vous manquez d’assurance à ce point, songez à consulter.
Vous êtes un lèche-botte opportuniste. Vous riez avec un peu trop d’artifice aux mauvaises blagues du patron. Vous n’avez guère de temps à consacrer à quiconque ne peut pas vous aider à grimper les échelons. Vous fourrez votre nez partout, et on juge cela comme une tentative flagrante et désespérée d’avoir de l’avancement. Si vous devez cirer des bottes, essayez de le faire avec intégrité. Faites preuve de stratégie.
Vous ne laissez personne en placer une. Vous coupez sans cesse la parole aux gens; que ce soit pour suggérer que vous vous y prenez beaucoup mieux, pour faire connaître vos opinions de façon inappropriée ou pour essayer sournoisement de vous attribuer une bonne idée. Ce genre d’attitude est si exaspérant que Saturday Night Live l’a parodiée en un personnage. Ne soyez pas comme la Pénélope de SNL. Apprenez à attendre votre tour et à partager le devant de la scène.
Vous surfez sur Facebook pendant vos heures de travail. Il n’y a rien comme Facebook pour détourner les employés de leurs tâches au nez et à la barbe de l’employeur. C’est un authentique tueur de rendement; pire que la télé et la porno gratuites sur Internet combinées. Je préférerais qu’on me voie pleurer ou transpirer que de me faire attraper pendant que je suis sur Facebook. Si vous avez absolument besoin de votre dose, cachez-vous dans les toilettes pour consulter votre page sur un téléphone intelligent. Souvenez-vous de ne rien écrire sur les babillards… l’heure est notée et c’est de notoriété publique.
Vous êtes un béni-oui-oui. Vous ne dites jamais « non » mais vous en prenez plus que vous ne pouvez gérer. Au début, vos tactiques séductrices peuvent sembler une aubaine à la personne qui vous délègue du travail. Mais après quelques cuisantes déconvenues, la coupe est pleine. Vous passez pour un vantard incapable de gérer son temps. Alors… avant de promettre n’importe quoi, expliquez qu’il vous faut évaluer votre charge de travail et le temps requis pour cette nouvelle tâche. Mieux vaut promettre moins et assurer davantage.
Vous lapez votre café bruyamment! Vous êtes dans un bureau à aires ouvertes et vous prenez de longues gorgées bruyantes de café toutes les 30 secondes. C’est comme un ongle crissant sur un tableau noir, ça use les nerfs, mon cher. Vous importunez tous vos collègues alentour, mais personne n’a le culot de vous dire de cesser. Alors, je vais le faire, ce n’est pas le culot qui me manque. Cher bruyant buveur, voudriez-vous arrêter ces bruits disgracieux? Si votre café est trop chaud (d’où le besoin d’aspirer bruyamment) patientez deux minutes. Merci d’envisager de ne plus nous taper autant sur les nerfs.