Pénurie de main-d'oeuvre en dépit du repli économique

Par le conseiller en carrières de Monster

Ne semble-t-il pas étrange de parler de pénurie de main-d’œuvre au moment même où de nombreux Canadiens se disputent les bons emplois? Peut-être bien, mais les occasions continuent d’affluer pour ceux qui ont des compétences particulières et qui sont prêts à se déplacer là où ils trouveront du travail.

C’est notamment le cas dans bon nombre d’endroits et d’industries. Ainsi, dans l’Ouest canadien, certaines provinces ne ménagent aucun effort pour recruter les candidats dont les employeurs ont besoin. D’autre part, il y a une industrie qui prend rapidement de l’ampleur, il s’agit des « emplois de cols verts ». Dans un cas comme dans l’autre, une chose est sûre : la pénurie de travailleurs qualifiés est réelle!

Cap vers l’Ouest

L’expansion est au neutre pour l’instant en Alberta, où les industries pétrolière et gazière affichaient des taux d’emploi records avant que l’économie ne ralentisse. Mais un petit peu à l’est, les choses commencent à s’animer. En effet, le Manitoba et la Saskatchewan présentent actuellement les plus faibles taux de chômage au pays.

Au Manitoba, le gouvernement travaille à un programme destiné à augmenter le nombre d’employés qualifiés dans des domaines comme les soins de santé, les services sociaux, la technologie de l’information, l’énergie géothermique et la biotechnologie. Le gouvernement manitobain est allé jusqu’à établir des liens avec l’Islande pour offrir aux travailleurs de ce pays la possibilité de contribuer à résorber la pénurie dans la province, dans la mesure où ils sont disposés à immigrer et où ils répondent aux critères de recrutement.

La Saskatchewan a tiré énormément parti de son titre de principal producteur mondial de potasse, une substance utilisée dans la fabrication des engrais et exportée dans le monde entier. Les emplois dans le secteur minier et la construction abondent.

Pendant ce temps, à Vancouver, où les préparatifs en vue des Olympiques de 2010 ont atteint une cadence effrénée, la demande de personnel est très élevée : travailleurs de la construction, gens de métier, spécialistes du marketing sportif, employés du tourisme et de l’hôtellerie, et gardiens de sécurité.

Passez au vert

Un autre domaine qui traverse une période florissante, ce sont les industries des « cols verts », notamment l’énergie renouvelable, le développement durable, la conservation et l’agriculture biologique.

Si vous êtes titulaire d’un diplôme universitaire supérieur en technologie, par exemple en génie de l’environnement ou en biotechnologie, vous êtes béni des dieux. Les employeurs ne savent plus à quel saint se vouer pour dénicher suffisamment de candidats qualifiés.

Heureusement, pas besoin d’être un scientifique pour tirer profit de l’explosion des emplois verts. La demande est également élevée pour les emplois liés à la vente, au service à la clientèle, au marketing, à la finance, à la production et à la logistique. Songez simplement aux entreprises, organismes gouvernementaux et organisations sans but lucratif qui investissent dans des programmes environnementaux.

Foncez!

Ce n’est pas tout le monde qui est disposé à déménager ses pénates dans une province qui a grandement besoin de ses compétences et de son expérience et où la pénurie de main-d’œuvre dans les emplois verts est criante. Néanmoins, cela montre que même en période de récession, on trouve ça et là d’excellentes d’occasions. Peut-être bien êtes-vous de ceux qui ont ce qu’il faut pour être en demande!