Pour éviter de temporiser au travail
Apprendre à gérer judicieusement son temps
par Bradley Richardson
Le temps est précieux. Comme je l’ai déjà dit, certaines personnes ont l’avantage d’être plus belles, plus brillantes ou plus fortunées que d’autres, mais le temps est le même pour tous. Et chacun en fait ce qu’il veut bien.
Alors que nous sommes sollicités de toutes parts et que de plus en plus d’activités et de gens se disputent notre emploi du temps, il devient de plus en plus difficile de décider à qui on doit en accorder.
Suivez le conseil de Ralph Waldo Emerson : «Protégez bien vos temps libres.» Prenez un soin jaloux de votre temps. Choisissez sagement votre façon de travailler, les activités auxquelles vous participez et les gens à qui vous accordez votre temps.
Temporiser, c’est élever des barrières qui vous empêchent d’obtenir ce que vous voulez. En repoussant les choses jusqu’à la dernière minute, vous vous imposez un stress inutile, ainsi qu’à ceux qui vous entourent. (Ma famille, mon agent et mon éditeur en savent quelque chose!) La plupart des adeptes de la temporisation, moi le premier, vous diront souvent en guise d’excuse : «Je travaille bien sous pression.»
En effet, je travaille très bien sous pression, et vous aussi sans doute, mais à quel prix? La plupart des temporisateurs ne sont pas du tout paresseux, mais prennent plutôt plaisir à se surpasser pour effectuer le travail. L’excitation qui accompagne le fait d’avoir respecté les délais ou terminé juste à temps a quelque chose d’enivrant. Vous êtes concentré et appliqué, mais travaillez-vous vraiment bien?
Bien sûr, vous direz : «Il suffit de ne pas temporiser.» C’est comme dire à un fumeur invétéré qu’il n’a qu’à cesser de fumer. Ce n’est pas si facile. Mais si vous ne pouvez vous empêcher de temporiser et de tout précipiter à la dernière minute, vous pouvez du moins vous faciliter la tâche (et celle des autres) en abattant le gros du travail au tout début.
PricewaterhouseCoopers, cabinet de services-conseils d’envergure internationale, enseigne d’ailleurs cette stratégie à ses nouveaux conseillers et leur recommande d’abattre le plus gros du travail dès qu’un projet leur est confié. De cette façon, on peut employer le temps qui reste à parfaire et à peaufiner son travail, plutôt qu’à essayer de tout réaliser à la dernière minute. Et croyez-moi, ça marche. Parole de temporisateur!
Ne craignez pas de prendre un soin jaloux de votre temps. Chaque fois que c’est possible, usez de tact pour refuser un engagement qui vous ferait perdre du temps. Nous avons tous des échéances, des engagements familiaux et d’autres responsabilités très importantes à honorer. Pourtant, nous assistons à des réunions insignifiantes, participons à des conférences téléphoniques qui ne donnent aucun résultat et à d’autres activités qui nous font perdre du temps, tout simplement parce que nous avons peur de nous exprimer. Ne craignez donc pas de donner l’une ou l’autre des réponses suivantes à quelqu’un qui vous proposerait un projet auquel vous n’avez pas de temps à accorder :
- J’ai déjà un délai à respecter.
- Je dois annuler.
- Je vous reviendrai là-dessus.
- Je ne peux pas vous rencontrer maintenant.
- Je devrai déléguer cette tâche à quelqu’un d’autre.
- Mon emploi du temps ne me permet pas d’accepter un autre projet.
Les gens qui obtiennent ce qu’ils veulent ne craignent pas d’exprimer leurs besoins, d’annuler une activité ou de déléguer certaines tâches pour optimiser leur emploi du temps.
Conseils pratiques
- Veillez jalousement sur votre temps. Il n’y a pas de mal à choisir soigneusement ceux à qui on l’accorde.
- Si vous temporisez, essayer d’abattre le gros du travail au début du mandat afin de ne pas avoir à vous précipiter pour tout faire à la dernière minute.
- Ne craignez pas de dire aux gens que vous ne pouvez pas vous occuper d’eux immédiatement.
- Demandez-leur si vous pouvez les rappeler plus tard ou replanifier, reporter, annuler ou déléguer un projet si vous ne pouvez l’inscrire dans votre horaire immédiat.