5 premiers emplois des Canadiens influents
Par Mark Swartz
Justin Trudeau – le premier ministre du Canada – a commencé comme moniteur de camp. Joe Mimran, fondateur de la marque de vêtements Joe Fresh et en vedette à la TV dans l’émission Dragon’s Den, a été un temps livreur de l’épicerie familiale.
Les premiers emplois ne sont pas réputés pour leur éclat prestigieux. La paye est habituellement minable et le travail fastidieux. Mais il faut bien commencer sa carrière quelque part.
Vous est-il déjà arrivé d’être serveur, de livrer des pizzas ou de garder des enfants? Voyez donc où cela peut vous mener si les éminents Canadiens ci-dessous sont une indication.
Nelly Furtado (chanteuse et auteuse-compositrice)
On ne naît pasartiste de spectacle, on le devient. Pour Nelly Furtado, qui a vendu plus de 40 millions d’albums dans le monde, il a d’abord fallu faire le ménage. Littéralement. Elle a occupé son premier emploi à l’adolescence dans un petit motel de Victoria, en C.-B., où sa mère dirigeait les services ménagers.
Tout en nettoyant les chambres, la jeune Nelly composait des chansons. Il arrivait sans doute que sa mère lui reproche d’être distraite, mais ces premières rêveries lui ont déjà valu plusieurs Grammy Awards et une étoile sur l’allée des célébrités canadiennes.
Joseph (Joe) Mimran (couturier et entrepreneur)
Né au Maroc, Joe Mimran a immigré avec sa famille à Toronto en 1957. Cet habitué de Dragon’s Den est surtout connu aujourd’hui en tant que fondateur des marques Club Monaco et Joe Fresh.
Son premier emploi? Livrer les produits de l’épicerie de son père aux habitants du quartier. Mais il a attrapé très jeune le virus du stylisme. Dès 18 ans, il ouvrait une petite galerie d’art alors même qu’il terminait son baccalauréat ès lettres, spécialisé dans la sociologie et beaux-arts. Il a ensuite obtenu son diplôme de CPA et travaillé comme comptable. Peu après, il a acheté avec son frère une petite usine dans le quartier de la confection. Ils ont lancé un atelier de confection en se basant sur les patrons de leur mère, Esther.
Jennie Carignan (première femme général du monde dans les armes de combat)
Le brigadier-général Jennie Carignan, Forces armées canadiennes, a répondu présente. Quand on parle de « faire éclater le plafond de verre ». Les femmes ne représentent que 2,4 % des forces régulières de nos corps d’armée de combat.
Elle a parcouru un long chemin depuis sa ville natale d’Asbestos, au Québec. Le parcours militaire de Jennie Carignan a commencé au CEGEP de Sherbrooke, où elle s’est intéressée à l’ingénierie. Elle est ensuite entrée au Collège militaire royal, où elle a étudié les carburants et le génie des matériaux. À cela se sont ensuite ajoutés un MBA puis une maîtrise ès arts et sciences militaires.
À 24 ans, elle formait des ingénieurs à Chilliwack, en C.-B., lorsqu’elle a été obligée de renvoyer un adjudant-chef masculin pour comportement inapproprié à son égard. Rares sont ceux qui iront aujourd’hui chercher des noises à cette femme exemplaire.
Jerry Dias (dirigeant du plus important syndicat du secteur privé du Canada)
À la tête d’Unifor, Dias dirige plus de 300 000 membres représentant deux douzaines de d’activités, essentiellement dans le secteur manufacturier, celui des communications et celui des transports. Il espère mettre fin à la perte d’influence des puissances syndicales, et peut-être même l’inverser.
Ce natif de Burlington, dans l’Ontario, marche sur les traces de son père, dirigeant syndical local chez de Havilland (qui appartient aujourd’hui à Bombardier). Le premier emploi du fils a été de livrer les pièces aux quatre coins de l’usine. Il est vite devenu délégué d’atelier. Son ascension au sommet de la hiérarchie syndicale est désormais achevée.
Lynn Crawford (chef de cuisine réputée, juge dans l’émission Chopped Canada)
Crawford s’est mitonné une sacrée carrière. Elle a gravi tous les échelons jusqu’à devenir première chef du Four Seasons Hotel de New York et de Toronto, puis de présenter sa propre émission, Pitchin’ In, d’ouvrir son propre restaurant, Ruby Watchco, et de publier deux livres de recettes.
Son premier emploi dans le secteur alimentaire était au bas de l’échelle : elle servait du chocolat chaud à la buvette du stade local. Y a-t-il manière plus canadienne de démarrer?
On commence petit, mais on rêve grand
La liste des premiers emplois est longue et modeste. Commis de magasin. Ouvrier d’entrepôt. Journalier en construction. Livreur de journaux. Tous sont une façon de gagner un peu d’argent en entrant dans le monde du travail.
Un grand nombre de grands leaders du Canada ont occupé ce genre de fonctions bien avant de frapper un grand coup. Alors osez les rêves grand-format en accomplissant de petits pas. Peut-être finirez-vous aussi par bâtir une carrière influente à partir des plus humbles débuts.