Sept manières de composer avec votre bureau dysfonctionnel

par Margot Carmichael Lester

Il peut être bien amusant d’observer un milieu de travail dysfonctionnel comme dans l’émission « La Job », mais ça n’a rien de drôle lorsque vous devez composer chaque jour avec ce genre de situation.

La bonne nouvelle, c’est que vous n’en sortirez pas nécessairement abattu. Gérer un bureau dysfonctionnel n’a rien d’une sinécure, mais en suivant les conseils qui suivent, vous éviterez le pire :

  • Restez loin de l’action : Commencez à regarder votre bureau comme s’il s’agissait d’un groupe dysfonctionnel tiré d’un film ou d’une émission télévisée. « Assoyez-vous et observez, suggère Donna Flagg, dirigeante du Krysalis Group, un organisme spécialisé en formation et en productivité. Surtout, ne participez pas… car ce qui rend un comportement dysfonctionnel, c’est la participation de personnes dysfonctionnelles. En prenant du recul, vous restez du côté fonctionnel de la ligne. »
  • Gardez votre sang froid : L’une des façons de rester fonctionnel est de ne pas riposter, quelle que soit l’intensité de l’attaque. « Cela vous permet de contrôler les personnes qui tentent de vous contrôler », affirme Joel Epstein, auteur de The Little Book on Big Ego et chef de la direction de Friction Factor. « La plupart des « gros egos » veulent que vous vous mesuriez à eux, ajoute Epstein. Ça les rend heureux. »

    La solution? Lâchez prise et faites exprès de perdre. « Faites croire au gros ego qu’il a gagné », recommande-t-il.

  • Restez concentré : Le fait de vous concentrer sur votre travail pendant que les autres sont engagées dans des activités moins productives peut constituer une façon efficace de composer avec la situation et d’évoluer, selon Heather Millen, administratrice en marketing. « Agissez comme le ferait tout professionnel, peu importe qu’il soit très tentant de vous abaisser à leur niveau, explique-t-elle. J’ai déjà eu un patron qui croyait que les choses ne pouvaient être faites qu’à sa façon. Mais comme je m’en tenais à ce qui me semblait la bonne façon de faire plutôt que de me plier à tous ses petits caprices, la relation de travail est devenue de plus en plus solide et chacun nourrissait un plus grand respect pour l’autre. »
  • Coupez le contact : Si vous pouvez vous éloigner des situations malsaines et négatives, faites-le, recommande Erik Myers, un administrateur de bases de données. « Je porte un casque d’écoute à longueur de journée, ce qui m’évite d’avoir à écouter les divagations insipides de mes collègues, du genre J’adore ma vinaigrette sans matières grasses ou encore Avez-vous entendu parler de ce nouveau régime qui fait que si vous mangez vraiment épicé, vous pouvez manger n’importe quoi, car la nourriture traverse plus rapidement votre système et que la chaleur des épices brûle en fait les calories? »
  • Dénichez des alliés : Selon la formatrice en matière de carrières Marty Nemko, il est parfois utile de trouver « un îlot de saine tranquillité au milieu du chaos ».

    « Choisissez une ou deux personnes au travail que vous aimez bien et avec qui vous pouvez échanger, ou encore, rire des singeries des autres, explique Nemko. Décidez entre vous si ce groupe doit servir simplement de soupape ou si vous voulez vraiment trouver des moyens judicieux d’améliorer les choses, ne serait-ce qu’une à la fois. Et soyez vigilants; il n’est pas nécessaire que tous sachent que vous avez entrepris une croisade. »

  • Relevez les modèles de comportement : Le fait d’étudier, sans toutefois sombrer dans l’obsession, les tendances dysfonctionnelles de vos collègues peut vous conférer un certain avantage, de l’avis de Flagg. Ce qu’on note le plus souvent, ce sont les divergences entre ce que les gens disent et font et les comportements inconstants.

    Bien entendu, cette familiarité peut engendrer le mépris, mais il vous donne un avantage concurrentiel et constitue un mécanisme de protection. « Non seulement pouvez-vous anticiper les problèmes qui se présentent, mais vous pouvez profiter des données relevées pour naviguer en eaux troubles d’une manière positive et efficace », explique Flagg.

  • Partez : En bout de ligne, le mieux est de passer à autre chose. « C’est la seule chose qui soit véritablement efficace, note Billie Blair, spécialiste du milieu de travail, auteur de All the Moving Parts et président et chef de la direction de Leading and Learning. Les recherches que nous avons effectuées sur ces situations ont révélé que ce sont les éléments compétents et talentueux qui quittent l’entreprise dans un contexte dysfonctionnel, car il leur est toujours possible d’aller voir ailleurs. Ceux qui n’ont pas cette chance doivent rester et prendre leur mal en patience. »